Séance de travail à la médiathèque Françoise Sagan, où aura lieu notre exposition collective « Ce fameux livre« , en octobre prochain : « quarante illustrateurs revisitent leur livre d’enfance » (voir rubrique news). Ci-dessus : l’un de mes premiers crayonnés, références à l’appui.
Le livre que j’ai choisi d’évoquer à travers ma future illustration, c’est celui-ci : La journée du 8 mars, d’un certain Boris Krioukov (auteur ukrainien).
Non, je n’ai pas eu ce livre dans les mains étant enfant, et je ne suis pas née dans les années 30 ! Mais la littérature russe et les références soviétiques ont bel et bien bercé mon enfance, et ont toujours inspiré mon travail. Alors ce titre-là, c’est un peu comme si j’avais grandi avec. Il y est question de la journée de la femme, qui paraît-il, est une invention communiste. On y met à l’honneur celle qui s’occupe des enfants et travaille à l’usine, contribuant ainsi à la construction de la glorieuse Union Soviétique. Le thème, le traité, les attitudes des personnages, les couleurs franches et les compositions radicales empreintes de mouvement, m’ont d’emblée fascinée. Me prenant au jeu, j’ai passé de longs moments dans l’incroyable fond d’archives historiques de la médiathèque Sagan (anciennement l’Heure joyeuse), à explorer et analyser les codes graphiques utilisés par les auteurs et illustrateurs soviétiques, dont je vous mets ci-dessous quelques aperçus (en particulier les incontournables albums de Marchak et Lebedev).
Dans un prochain post, je vous montrerai le développement du crayonné et la naissance de mon illustration, c’est promis !